PATRIMOINE DE MOYEUVRE PETITE
L’église Saint-Pierre-aux-Liens.
Elle a pour origine la chapelle su même nom desservie par les religieux du monastère de Saint Pierremont depuis une date antérieure à 1184 et jusqu’en 1641, avant d’échoir au Comte de Mercy d’Argenteau.
Devenue vétuste et trop petite, elle est agrandie pour prendre l’aspect de la bâtisse actuelle consacrée le 1 août 1842.
L’édifice mesure 13 mètres sur 23 mètres sans compter la sacristie datée de 1925, aussi vaste que l’était l’ancienne chapelle. Le clocher a été inauguré le 1 er septembre er 1886 et la sacristie en 1925. Le clocher, d’une hauteur de 24,50 mètres, est actuellement muni de trois nouvelles cloches.
L’église bénéficiera d’une restauration totale en 1931. Une représentation murale de M. BOTTO de Clouange, effectuée en 1950, symbolisait la vie au village.
Sur le soubassement étaient inscrits les noms des victimes de guerre de 1914-1918 et 1939-1945. Recouverte de peinture, elle a disparu fin 1966 lors de la rénovation de l’église.
A proximité, se trouve une reproduction de la Grotte de Lourdes face au calvaire de Corbas.
Le calvaire de Corbas
Ce monument a été érigé en 1949 sous l’impulsion de l’abbé Maurice Frechein en souvenir des familles expulsées en Isère, de celles restées au village, des déportés et autres victimes de la Seconde Guerre mondiale. Les terrassements de la base débutèrent en avril sur la colline de Corbas. Puis furent déplacés à flanc de côteau. La croix entièrement réalisée en fer a été fabriquée de toutes pièces à la chaudronnerie de l’atelier mécanique de l’usine de Wendel à Moyeuvre-Grande sur des plans de Camille Pochon. Elle pèse 3 tonnes et mesure 9,40 mètres depuis la base. Elle supporte un Christ de 300 kg réalisé en alliage de ferro-fonte coulé à Vaucouleurs (Meuse). L’inauguration date du 18 septembre 1949 et Monseigneur Joseph Heintz, évêque de Metz, présida à la bénédiction.
La croix des Aïeux ou des Anciens (16ème siècle).
Les croix de chemin érigées dans les champs sur les lieux de travail des paysans leur rappelaient le martyr du Christ.
Celle-ci est un splendide exemple de croix « bildstock » située dans la Grand’Rue, en contrebas de l’église, et viendrait de l’abbaye de Justemont.
Elle a été installée dans la cour du presbytère après son déplacement du versant de la côte de Corbas ; elle a été inaugurée en septembre 1949. Cette croix avait été ruinée à la grande Révolution et la colonne était manquante.
La statue de Jeanne d’Arc
Réalisée en pierre d’une hauteur de 80 cm, elle est visible dans une niche de la façade de la maison située au 65 de la Grand’Rue. Par son histoire, elle symbolise la résistance à l’annexion allemande.
Pendant l’occupation, elle fut enlevée, brisée et jetée au dépôt d’ordures du Fond de Cristal par les nazis, présents dans la localité. Des jeunes patriotes du village dont Bernard Kiesel la retrouvèrent.
Mise en sécurité jusqu’à la libération, elle a été restaurée et remise à sa place depuis.
Le Monument aux Morts
Erigé près de l’église, ce monument en forme d’obélisque est surmonté d’une statue représentant Jeanne d’Arc. Dès les premiers jours de l’occupation, ce symbole de la délivrance fut soustrait à la vue des habitants sur ordre du maire nazi en place qui le fit recouvrir, le 20 septembre 1943, délivra la statue de sa prison et laissa, à son bras, une banderole portant l’inscription « Honneur et Patrie » ornée d’un grand drapeau tricolore qui demeura jusqu’au lendemain.
En représailles, la statue fut démontée et transportée pour expertise à la mairie de Moyeuvre Grande mais sa composition en fonte bronzée ne permit pas de l’utiliser comme matériau de guerre. Reléguée dans un coin de bureau, elle fut oubliée et disparut à l’attention des nazis, subtilisée par M. Duflot, employé à la mairie, qui avait également caché sous des planches, le drapeau de la Société de Musique du village « La Renaissance ». l’occupant ayant été chassé par l’avance des alliés, cette statue emblématique retrouva tout naturellement sa place au sommet du monument aux Morts.
Le puits
Situé au bord de la rue d’Hayange, il a été construit de 1853 à 1955. Il servait à extraire l’eau des galeries des mines creusées en dessous de la commune.
Le lavoir de la fontaine du Renard
Implanté dans la Grand’Rue, il date de 1862. Restauré il y a quelques années, cet élément du petit pratimoine bâti est du plus bel effet.